Renaud est descendu de son cheval Frappé parmi le corps de quatres dards tranchants. Quand il se vit mort, quelle douleur, quelle colère! Il tire une dernière fois son epée, ajuste son écu, Et tous ceux quíl atteint sont morts. Mais le sang de ses plaies coule trop abondant, Il ne sait plus aider, tombe a terre. Alors il s'adresse au Seigneur Dieu et a ses Vertus: « Glorieux Sire père, qui fut et sera toujours, Prends pitié de mon ame, car le corps est perdu ». Se tourne vers la France, lui fait cinq cents saluts. L'âme s'en est allée. Le corps reste étendu Et les Anges qui l'emportent au ciel chantent: Te Deum laudamus. La Chanson d'Antioche |